Comedienne, Metteur en scène, Pédagogue

L’heure est grave. Partout où le regard se pose, partout où nos pas nous mènent, il semblerait que ce soit toujours le même refrain : désenchantement, technocratie, numérisation, robotique, catastrophes en tous genre, idéaux en pénurie… Il est temps de prendre un peu de hauteur. Venez assistez aux « meetings poétiques » de la Compagnie du tout vivant : des moments d’engagements poétiques pour réapprendre à enchanter le réel, prendre le temps de repenser le monde, se familiariser avec d’autres modes de communication et de penser, trouver de nouveaux outils pour appréhender l’existence.

Deux myrmécologues rencontrent le public pour une opération de comptage Commence alors une curieuse vraie-fausse conférence sur les fourmis, leur monde, leurs habitudes, leurs symboliques… un vrai travail de fourmi, en somme !

Sur le plateau, dans un espace dépouillé, Nicolas Hocquenghem choisit de faire entendre la prose cadencée de Molière au travers de quatre comédiens. Tandis que deux acteurs incarnent Dom Juan et Sganarelle, deux autres jouent tous les autres rôles. Une gageure, un pari de troupe qui met en lumière la « métaphore du rapport de Molière avec son Roi et avec les mécanismes de la société de son temps ».

De la musique avant toute chose, une importance primordiale accordée au texte, une attention acérée à sa syntaxe, à sa cadence native et à son phrasé primitif : Nicolas Hocquenghem ressuscite l’esprit et la langue, la gloire et la rigueur du Grand Siècle. Faisant fi des scories psychologisantes et des lourdeurs métaphysiques que les siècles ont posé sur Molière comme des vernis opacifiants, il rend Dom Juan et Le Tartuffe à leur foncière force comique. « Jeunesse désinvolte, effrayante et cruelle » dans le festin de pierre, « révolte intergénérationnelle » contre les calculs odieux de l’hypocrite : le théâtre, servi par des comédiens à la verve magistrale et à l’abattage flamboyant (Ingrid Bellut, Isy Chautemps, Didier Dicale, Christine Gagnepain, Nicolas Hocquenghem, Pierre Pirol et Karl Rachedi), retrouve toute sa puissance iconoclaste et provocatrice.

Catherine Robert

Une heure partagée avec les auteurs majeurs de la littérature européenne sur lesquels s’est appuyé Verdi pour ses livrets d’opéra et dans son œuvre en général :  Hugo, Shakespeare, Dumas fils, Schiller, Goethe, Scribe, Dante, Voltaire et Virgile. 

Les mêmes scènes de leurs chefs-d’œuvre sont proposées dans un jeu croisé de miroirs : version théâtrale, littéraire ou poétique, version opéra, pour magnifier la puissance de la création artistique à travers de grands classiques.

À travers une adaptation moderne du conte de Madame d’Aulnoy (1698), les comédiens montrent dans un pas-de-deux poétique comment des adolescents s’égarent, se cherchent, s’éprouvent.

Quatre femmes, quatre faits divers, quatre paroles, quatre moments de vie, une comédienne. Ingrid Bellut incarne ces héroïnes ordinaires, anonymes, et devient plusieurs, tout en restant une, passant d’une parole à l’autre, sans perdre son souffle. Elle s’approprie les monologues de Philippe Minyana, ces vies, ces histoires, ces portraits dans un spectacle percutant, une ode aux femmes oubliées de ces quelques lignes intitulées « fait divers ».

Dans cette pièce acrobatique, les personnages constatent un monde qui  » part en vrille  » et la fin du monde semble imminente. Chacun dansera jusqu’à épuisement son numéro pour sauver le monde ou sa propre peau.

Qu’est-ce qu’ils disent sur le pré ? est un poème dramatique « au bord du théâtre », fruit des fictions écrites durant trois ans, dans lequel trois figures populaires vérifient qu’elles sont bien vivantes : « Yvette et Odilon », un jeune couple dans la mouise qui chemine de lieu en lieu – Secours Populaire, fête foraine, ferme familiale – et « Ricardo Gonzales », fugitif, exclu et assassin, qui cherche éternellement asile.

La Petite Marie travaille sur une écriture fragmentaire. Le texte est un assemblage arbitraire de moments, de scènes, de prises de parole qui ont été juxtaposées. Les personnages essayent tous de comprendre, de raconter, d’expliquer. Ils se débattent avec les mots. La question du point de vue se pose nécessairement. Sommes-nous confrontés à l’intégralité des événements ou seulement aux meilleurs moments.

Marie était petite, elle ne l’est plu. Elle a une histoire à raconter. Elle se fraye un passage au milieu de ces interrogations.

Lucas aime Laura, Laura qui lui dit ta gueule. Lucas a un job précaire, Laura cherche du travail. Un gars commande un menu maxi, un chien lit Saint-Augustin, un CRS ne dort plus, un bourgeois se déshabille, une conseillère pôle emploi dégoupille et bien sûr la révolution sourit. La pensée magique sauve la vie. Il paraît que la poésie ne sauve pas la vie : c’est ce qu’on va voir.

C’est une histoire d’amour, un guide de survie pour celles et ceux qui cherchent du boulot. C’est une comédie politique magique, ludique, actuelle, collective et vivante. 

L’espace vous transporte dans l’univers du théâtre avec un clin d’œil à Edmond Rostand et son personnage emblématique. La pièce Cyrano de Bergerac guide la visite, pendant laquelle vous serez accompagné par un comédien incarnant Cyrano. Explorez les mystérieuses coulisses, découvrez les senteurs des cuisines de Ragueneau, embarquez pour les voyages lunaires de Savinien, traversez le champ de bataille d’Arras et recueillez-vous au cloître auprès de Roxane.

Deux jeunes actrices s’emparent du texte des  » Bonnes « . Elles louent une salle de répétition. Elles rêvent de théâtre. Elles ne veulent pas jouer les bonnes. Elles veulent jouer Madame.

Jade, une femme âgée d’une vingtaine, rêve de voyager mais est cantonnée à la vie que lui dicte sa mère. Tout change le jour où Louise, ancienne meilleure amie de Jade, retourne dans sa vie. Elle va remettre en question l’autorité de sa mère et trouver le sens de sa vie.

En visitant le Domaine de Marie-Antoinette au château de Versailles, deux jeunes étudiants, Julien et Alexandre, sont accidentellement transportés à l’aube de la Révolution française au XVIIIe siècle sous le règne de la Reine Marie-Antoinette et du Roi Louis XVI.